Lavande

Terres de vie, de lavande et d’histoire

Les Basses Alpes ont été défrichées et débroussaillées à partir de l’an 1000, période où l’élevage connaît un essor particulier.

En vallées d’Asse, on cultivera bientôt le sarrazin, l’avoine, l’épeautre, mais aussi les légumes.

Les coteaux bien exposés deviendront l’espace privilégié pour la vigne et les vergers. Le chanvre textile sera planté, coupé, macéré dans l’eau puis travaillé par les cardeurs pour fournie les draperies.

Personnages d’ici

Quelques personnages fameux jalonnent l’histoire de notre canton:

A partir de 1650, la cathédrale et l’évêque Jean Soanen de Senez se font entendre et naît le premier mouvement d’opinion français avec les jeansénistes!

En 1801, Napoléon de retour de l’Ile d’Elbe, en route pour Paris fait une halte à Barrême.

Il empruntera pour son parcours, les chemins de crête afin d’éviter les brigands. cette voie aujourd’hui nommée impériale est toujours ouverte pour une traversée nature et histoire…

A la fin des années 1800, les habitants sont nombreux dans la région malgré les contraintes de ces terres difficiles.

Cependant l’industrialisation engendre des migrations vers les villes et donc vers l’extrême Sud de la France.

Les familles locales perpétuent la montée dans les « campagnes » à la bonne saison, terres d’altitude accueillant famille, troupeaux de moutons en alpage et lieux privilégiés pour la récolte de la lavande fine.

Les mulets redescendent chargés de cette précieuse récolte le long des sentiers abruptes, traversant les gués des Asses pour rejoindre les distilleries en vallées lorsque celle-ci n’était pas présente sur place.

Lavandes

120 kg de lavande fine pour 1kg d’huile essentielle, autant dire que les petites mains étaient les bienvenues!

Bientôt celle-ci arrivera de toute part, en wagon surchargés jusqu’à Barrême, capitale de la lavande où les accueilleront les quelques cinq distilleries présentes dans le village.

Evolution des paysages et histoires d’hommes

D’autre part, à partir de 1870, l’Etat s’inquiète de l’érosion des terres d’altitude. Le service de Restauration des Terrains en Montagne (R.T.M.) est créé. Les ruisseaux  et berges de rivières sont aménagés et des plantations massivement de résineux modifient avec ampleur l’aspect des paysages, les activités agricoles et pastorales, le mode de vie des habitants…

Lors de la Seconde Guerre Mondiale, ces terres abruptes, boisées et isolées deviennent le refuge d’une résistance forte à l’occupation. Le maquis s’installe, s’organise et contribue largement à la libération française.